L’assurance emprunteur, source de diversification pour les courtiers en crédit
Les Assises du financement se tiendront les 3 et 4 avril prochains à Paris. Une initiative de cinq associations professionnelles afin de proposer des solutions pour les courtiers en crédit frappés par la crise immobilière.
Le 3 et 4 avril prochain, au Carreau du Temple à Paris, le salon du Patrimoine immobilier manifestation dédiée aux professionnels et organisée par le Groupe Infopro (éditeur de L’Argus de l’assurance, NDLR), accueillera pour la première fois les Assises du Financement. Pascal Labigne, président d’Anacofi-Courtage, explique la démarche de sa création : « En période de crise de l’immobilier, il est temps de se réinventer, Je suis donc allé voir les autres associations pour leur proposer de développer cet évènement en ciblant les courtiers et mandataires en crédit (les IOBSP).»
Un retournement de marché
L’objectif est de donner un coup de projecteur sur tout ce que peuvent déjà accomplir ces professionnels mais aussi d’inviter les courtiers à se diversifier. « Il faut rappeler que beaucoup de courtiers ont investi la profession ces dix dernières années et que pour la première fois de leur carrière, ils sont confrontés à un retournement de marché avec une baisse des volumes conséquente, note Christelle Molin-Mabille, déléguée générale de la Chambre nationale des conseils experts financiers (CNCEF) Crédit. Mais l’ouverture de la concurrence sur les assurances emprunteurs reste une opportunité pour exercer leurs talents de négociation. »
Améliorer la solvabilité d'un emprunteur
En bref, quand le coût du crédit augmente, leur capacité à négocier les taux mais également les frais annexes conséquents, au premier rang duquel figure l’assurance emprunteur, fera la différence aux yeux du consommateur final. « Il peut même travailler le levier de l’assurance de prêt pour améliorer la solvabilité d’un emprunteur et lui permettre de mener à terme un projet dans un contexte de taux élevés, rappelle Pascal Labigne. Non seulement cela constitue un vrai service pour le client mais cela peut débloquer certaines situations pour tout le monde, l’acheteur, le vendeur, la banque et lui ! »
Une vraie mutation du métier
« On assiste à une vraie mutation du métier, où le courtier ne peut plus se réduire à un comparateur et un réducteur de taux », ajoute Christelle Molin-Mabille. En assurance emprunteur, il s’agit, au-delà du seul coût, d’adapter les garanties proposées aux besoins spécifiques de chacun. Comme, par exemple pour un achat en couple, de déterminer le niveau de quotité à appliquer à chaque emprunteur en fonction de sa situation professionnelle. « Sur la qualité de la couverture et les relations avec les grossistes, la compétence assurantielle demande une vraie montée en compétences, conclut Pascal Labigne. Les associations à l’origine de cet évènement – Anacofi et la CNCEF Crédit mais aussi l’Afib, la CNCGP et la Compagnie IOBSP - ont rôle d’accompagnement à jouer pour négocier ce virage. »
>>> Toutes les informations sur les premières Assises du financement
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